La mort inattendue du nourrisson (MIN) est « le décès d’un nourrisson survenant brutalement alors que rien, dans les antécédents connus du nourrisson, ne pouvait le laisser prévoir ». Après investigations complètes incluant l’histoire des faits ainsi que la totalité des examens complémentaires recommandés par la Haute Autorité de Santé (biologie, imagerie…), soit une cause expliquant le décès est retrouvée, soit aucune cause n’est mise en évidence, on parle alors de mort subite du nourrisson (MSN).

Malgré la baisse des taux de MIN observée à la suite des campagnes de prévention au début des années 1990, la MIN continue d’être la principale cause de décès chez les nourrissons âgés de 1 mois et 1 an dans les pays développés, notamment en France.

Actuellement, la France reste l’un des pays à fort taux de MIN au sein de l’Europe avec 250 à 350 décès d’enfants par an. Une étude en 2009 a montré que 50 à 70% des MIN demeuraient des décès inexpliqués; depuis, aucune autre donnée n’a été publiée.

Face à ce constat, le Centre Hospitalier Universitaire de Nantes en collaboration avec l‘Association Nationale des Centres Référents de la Mort Inattendue du Nourrisson (ANCReMIN) a mis en place en mai 2015, un Observatoire national français des MIN (registre OMIN). 
Celui-ci regroupe les centres référents français prenant en charge les enfants décédés de mort inattendue du nourrisson en France. Cet observatoire couvre donc l’intégralité du territoire Français, DROM-COM compris. 

En Juillet 2020, une biocollection appelée « BioMIN » a été associée au recueil de données. Cette biocollection collecte les échantillons biologiques humains (sang, selle, urines, liquide céphalo-rachidien et cheveux) des enfants décédés de MIN pour lesquels les parents ont signé un consentement.  Les échantillons sont centralisés une fois par an au Centre de Ressources Biologiques du CHU de Nantes

 

En janvier 2021, le registre OMIN a été évalué « AAA » par le Comité d’Evaluation des Registres (CER) composé de l’INCA, l’Inserm et de Santé Publique France. Cet avis très favorable souligne la qualité et la fiabilité de ce registre et permettra le développement des collaborations nationales et internationales avec des équipes de recherche pour faire progresser les connaissances dans le domaine de la MIN.

1986

Création des CRMIN

La circulaire interministérielle du 14 Mars créé les « Centres de référence pour la mort inattendue du nourrisson » (CRMIN)
1986
2007 - 2009

Enquête

L’Institut de veille sanitaire mène une enquête afin de faire un point sur l’épidémiologie des MIN, les circonstances de décès, la prise en charge des enfants et les diagnostics identifiés et de les décrire au regard des recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) publiées en 2007.
2007 - 2009
2013

Les CRMIN se fédèrent

Les CRMIN se fédèrent au sein d’une association régie par la Loi 1901, l’Association Nationale des Centres Référents de la Mort Inattendue du Nourrisson (ANCReMIN)
2013
OMIN L'observatoire national des mots inattendues du nourisson
2015

Création du registre OMIN

Sollicitation de la totalité des centres de référence prenant en charge les MIN pour la mise en place du registre
2015
OMIN L'observatoire national des mots inattendues du nourisson
2020

Biocollection "BioMIN"

Mise en place de la Biocollection BioMIN pour associer des échantillons aux données recueillies.
2020
2021

Evaluation favorable du CER

Le registre OMIN obtient un avis favorable du CER (Comité d'évaluation des registres) pour une durée de 5 ans
2021